Présentations des conférences « Cinéma – Débats »
Jeudi 29 novembre 2018 de 18:00 à 20:00
H’na barra de Meriem Achour-Bouakaz et Bahia Benchikh-El Fegoun (2014) – présenté par Latifa Lafer
Le parti pris de ce documentaire est de poser une caméra face au présent et d’en révéler les pulsations à travers des récits de femmes. La question du port du hidjab ou de son retrait est posée dès les premières minutes du film et on saisit dès lors que le propos est ailleurs. Le film réfléchit, dans les deux sens que le mot implique, et renvoie une image en miroir, toujours en équilibre instable, entre tabou et transgression, entre dictat d’une société où le groupe domine au masculin et affirmation de l’individualité féminine vécue comme une utopie.
Jeudi 31 janvier 2019 de 18:00 à 20:00
La Nouba des femmes du mont Chenoua de Assia Djebar (1978) – présenté par Latifa Lafer
La Nouba des femmes du mont Chenoua est un film qui relie la ville et la campagne à contrecourant des représentations qui, habituellement, les opposent. Une femme citadine part sur les traces d’un passé colonial dont la mémoire se trouve chez les femmes berbères du mont Chenoua. L’historienne recompose, sur le mode de la Nouba andalouse, sa région natale et construit un film marquant du cinéma social.
Jeudi 28 février 2019 de 18:00 à 20:00
Lettre à ma soeur de Habiba Djahnine (2006) – présenté par Latifa Lafer
En présence de la réalisatrice
Habiba Djahnine, dans le documentaire Lettre à ma sœur, dix ans après l’assassinat (le 15 février 1995) de sa sœur Nabila, présidente de l’association Thighri N’tmettouth (Cri de femme), revient sur ses traces et ses luttes. Le récit de la réalisatrice prend naissance dans une lettre que lui avait adressée Nabila au plus fort de la montée de la violence islamiste. Il fait intervenir les témoins du parcours et de l’engagement de Nabila Djahnine.
jeu 2 mai 18:00 – 20:00
Résistantes (2017) de Fatima Sissani- présenté par Latifa Lafer
https://www.youtube.com/watch?v=my9TBL6haeM
Éveline, Zoulikha, Alice. C’est le regard croisé de trois femmes engagées au côté du FLN sur la colonisation et la guerre d’indépendance algérienne. Elles connaîtront la clandestinité, la prison, la torture, l’hôpital psychiatrique. C’est au crépuscule de leur vie qu’elles choisissent de témoigner, après des décennies de silence. Avec clarté et pudeur, elles racontent l’Algérie coloniale, la ségrégation, le racisme, l’antisémitisme, la prison, la torture, les solidarités, la liberté et aussi la nature qui ressource, les paysages qui apaisent, la musique et la poésie qui permettent l’échappée… On entre dans l’Histoire et la singularité de leur histoire. En tant que document historique, ce qu’il est de manière rigoureuse, ce film donne à toucher l’humanité dans son foisonnement, la vie dans sa beauté et sa violence.