Présentations des conférences « Cinéma – Débats »
Samedi 19 octobre 2019 : 14h00 – 16h30
En présence des réalisateurs
La page blanche de Nadjib Lamraoui
Écrivain, Hakim vit le syndrome de « la page blanche ». Mais son manque d’inspiration résulte d’un dilemme aux issues toutes douloureuses. Doit-il suivre sa vision de la littérature ou céder à la pression sociale qui l’incite à plaire à la demande? Sa femme, lassée par leurs ennuis financiers, finit par le quitter en emmenant leur enfant. Son éditeur ne cherche qu’à faire un maximum de profit.
Mohamed Nadjib Lamraoui: né en 1981 à Alger, compositeur et musicien, Nadjib a suivi ensuite une formation en France pour devenir ingénieur du son. Il a travaillé à ce titre pour la télévision avant de se reconvertir dans la réalisation.
Bermuda de Mohamed Benabdallah
Un matin, Walid se réveille prêt à poursuivre ses activités quotidiennes quand soudain il se retrouve complètement seul au monde. Comment va-t-il accepter le fait qu’il est désormais l’unique habitant de ce monde ? Il ne perd pas espoir et essaye de retrouver des gens mais son horloge s’arrête. Étendu sur son lit au milieu de ce néant, il atteint un tel état de solitude et de désespoir qu’il essaye de mettre fin à ses jours et se rend compte qu’il n’existe pas d’issue à ce dilemme à part une profonde quête existentielle.
Mohamed Benabdallah : jeune scénariste et réalisateur algérien, il débute sa carrière avec le théâtre en tant que comédien, il réalise son premier court métrage Dehniz (2016) qui a été récompensé par plusieurs prix dans des festivals de court métrage en Algérie, il participe au short film corner à Cannes.
Mohamed Benabdallah est également auteur d’un second court métrage « Je vais tout raconter à dieu » (2019) ainsi que d’un film « Bermuda » (2019).
Cocotta de Khaled Bounab
Dans ce huis-clos se jouant des codes du drame et de la comédie, les membres d’une brigade de cuisine d’un grand restaurant se retrouvent pris au piège de leur propre condition humaine et sociale. Chacun à son poste et avec sa propre vision des choses, du petit commis au chef cuisiner, semblable à des légumes surnageant désespérément à l’intérieur d’une cocotte-minute dont le sifflement ne cesserait de s’accroitre dangereusement, ils devront se débattre, gérer la pression qu’ils subissent et trouver des solutions aux problèmes qui les divisent, faire un choix entre leur intérêt personnel et l’intérêt général avant que le couvercle ne saute.
Khaled Bounab: cinéaste algérien, né le 18 octobre 1985 à Bab El-oued Alger. Licencié en 2010 en science de l’information à l’université d’Alger 3 option audiovisuel . . Diplômé de L’ISMAS à Bordj el-Kifan en 2014 option assistanat réalisation En 2016, il a eu une maîtrise en critique cinématographique et audiovisuelle de l’Université de Sidi Bel Abbès, option structure de scénario cinématographique. Il travaille depuis 2010 dans les métiers du cinéma et de l’audiovisuel en tant qu’assistant de la réalisation, scénariste et réalisateur.
Samedi 23 novembre 2019 : 15h00 – 17h00
Courts métrages – Islem Guerroui
Projection des courts métrages du jeune réalisateur Islem Guerroui
IQRA (2013)
Un homme victime de son subconscient et spectateur de ses regrets…
COLD (2017)
Une femme se fait suivre par homme assez louche dans les rues d’Alger…
ART-CON-CIEL (2018)
Acteur à succès qui revient dans son pays natal en quête d’inspiration pour l’écriture de son premier scénario mais rien ne va plus quand ses anciens démons le hantent à nouveau…
DESTINY (2018)
Aveuglé par une confiance totale, un homme s’apprête pour la deuxième fois à se lancer dans un jeu très dangereux…
LITTLE FAMILY (2019)
Samia veuve depuis cinq ans, sa vie bascule quand elle reçoit une lettre de son mari disparu qui lui demande de jouer à un jeu pour avoir une chance de le revoir lui et sa petite fille de six ans…
Islam Guerroui : 29 ans né à Alger, réalisateur, scénariste et monteur, diplômé en ressources humaines et en vidéographie.
Filmographie:
-ADKAR (court métrage) 2012
-IQRA (court métrage) 2103
-MAN UP (court métrage) 2016
-JUNGLE (court métrage) 2017
-COLD (court métrage) 2017
-ART-CON-CIEL (court métrage) 2018
DESTINY 2018 (court métrage)
-LITTLE FAMILY (court métrage) 2019
Jeudi 23 janvier 2020 : 18h00 – 20h00
Films documentaires des ateliers de création dédiés aux femmes algériennes (1)
En présence des réalisatrices
Le rideau الستار de Kahina Zina:
Kahina comprend dès l’enfance qu’elle est une condition, cependant elle en ignore les raisons. Elle nous raconte un chemin de vie, une quête jonchée de questionnements et de ressentiments. Peur, colère, usure, espoir, sagesse… Elle doute, cherchant des réponses à travers ses histoires, ses souvenirs et ceux de sa soeur Mouna, de son amie
Yasmine ; dans d’autres récits, dans d’autres lieux. Pouvoir vivre en paix en tant que femme dans un monde où les hommes lui ont appris sa condition.
Kahina Zina: Née en 1984 à Alger, Kahina Zina y grandit, y étudie, y travaille et y vit depuis toujours. Ingénieur de formation, elle travaillera pendant plus de 7 ans dans des multinationales de l’énergie et de la construction en qualité de Cost & Project Controller. En 2017, Kahina Zina quitte définitivement le monde de l’entreprise pour devenir enseignante dans une école alternative spécialisée dans l’accompagnement d’adolescents en situation d’échec scolaire et social. Habitée par une colère quant aux différentes injustices, une colère qu’elle sait commune, elle fréquente les milieux militants et s’intéresse particulièrement aux luttes féministes en Algérie. Elle constate que les luttes militantes ne sont pas suffisamment documentées, voire parfois méconnues ou inaccessibles au grand public. Elle décide de participer à une résidence d’écriture de films documentaires ; elle y comprendra que l’Histoire se documente à travers les petites histoires et réalisera son premier film documentaire E’sitar.
Dis moi Djamila, si je meurs comment feras-tu ? يا جميلة قوليلي، لوكان نموت كيفا تديري de Leïla Saadna :
El Ghorba. C’est là où vont les hommes. Rarement les femmes. Un endroit incertain, intérieur, loin de la terre, loin de la mère aussi, un point qui fait mal ici et là-bas et ce à travers les générations. El ghorba a un envers, celui des
femmes qui restent et attendent de génération en génération, de part et d’autre.
Leïla Saadna: est réalisatrice de films documentaires et artiste visuelle. Elle vit et travaille à Alger. Après des études en arts plastiques à Paris, elle s’est orientée vers la réalisation de projets documentaires engagés et poétiques. Elle a travaillé sur plusieurs films en tant que réalisatrice et/ou cadreuse – monteuse. Ses projets s’intéressent à des parcours de vie en lien avec « El Ghorba », l’exil, celles de femmes et d’hommes impactés par l’histoire de l’immigration et ses traumatismes. Enfant de l’immigration postcoloniale, elle décide de venir interroger le réel en habitant Alger et en travaillant à partir de son histoire personnelle et familiale.
Nnuba نوبة de Sonia At Qasi-kessi :
Nnuba (À tour de rôle), est l’appellation donnée à une très vieille organisation sociale d’entraide féminine qui consiste à faire paître le bétail du village à tour de rôle. Ce film traite de cette pratique instaurée par les bergères d’un village de Bouzeguene, dans les hautes montagnes kabyles. Chants, confidences, poèmes, récits de vie, rires et pleurs ponctuent et accompagnent cette activité pastorale où la vie et la mort se côtoient, se célèbrent et se réconcilient.
Sonia At Qasi-kessi: Née en 1982 à At Ferrache un village de montagne en Kabylie, Sonia Kessi se distingue depuis quelques années par son travail photographique. C’est après ses études d’économie qu’elle décide d’acheter une brebis et de sortir dans les champs plus souvent avec les bergères de son village. Elle commence un travail photographique qu’elle appellera « La Nnuba des Bergères ». Chaque cliché révèle des personnes et des situations qui nous regardent. Loin du folklore, de la tradition bucolique kabyle, elle nous invite à poser avec elle les germes d’un regard désaliéné sur soi. Sonia a suivi également deux cursus, en Lettres françaises modernes et classiques. Pour gagner sa vie elle travaille comme écrivain public à Bouzeguene, cultive son potager et élève ses brebis.
Samedi 25 janvier 2020 : 15h00 – 17h00
Films documentaires des ateliers de création dédiés aux femmes algériennes (2)
En présence des réalisatrices
Piment rouge فلفل لحمر de Saadia Gacem:
Être une femme prise entre ces deux Codes : le Code de la famille (Qanun El Oussra) et le Code de ma famille. Deux codes qui se nourrissent l’un l’autre. Des interdits, des injonctions, des règles de bonnes conduites destinées aux femmes dictées par des hommes de loi, de la famille et de la société. Et les femmes dans tout cela ?
Saadia Gacem: née dans un village à Borj Bou Arreridj, dans l’est de l’Algérie, qu’elle quitte avec sa famille en 1991 à l’âge de 9 ans, pour la France. Elle grandit et étudie à Argenteuil, en banlieue parisienne. Après un diplôme d’assistante sociale, elle s’oriente vers la sociologie, s’intéresse aux trajectoires de femmes migrantes. Elle revient vivre en Algérie en 2014. Installée à Alger, elle (re) découvre le Code de la famille et son impact direct sur les femmes. Le documentaire vient lier le travail de recherche sociologique sur la manière dont la justice algérienne traite les femmes, son militantisme, sa passion pour le cinéma et son obsession à photographier et filmer son village déserté et les femmes de sa famille.
Les filles de la montagne بنات الجبلية de Wiames Awres:
Khadidja el djeblia était moudjahida durant la guerre de libération algérienne dans un village à Médéa, après l’indépendance, elle revécut les traumatismes de guerre, et fut internée en 1970 à l’hôpital psychiatrique de Blida. Ses filles, Turquia et Aicha, dont le père est chahid, avaient intégré le centre des enfants de chouhada (martyrs), où elles avaient eu une formation artistique. Turquia deviendra danseuse au sein du Ballet National Algérien, et va raconter à sa filleson vécu et le vécu de Khadidja.
Wiame Awres: a grandi à Alger, pharmacienne botaniste, et militante féministe. Elle alliera art et engagement sous différentes formes : poésie, peinture, et aujourd’hui cinéma, avec son premier film Bnet el djeblia.
Selon elle في رايها de Kamila Ould Larbi:
Face à sa mère qui repasse le linge, Kamila cherche des bribes de réponses à ses doutes quant à sa vie future et le chemin à emprunter. Le fil conducteur du film se situe dans l’échange entre elle et sa mère, marquant le lien fort qui les unie. Elle avance, loin, pas assez loin… arriver là c’est déjà assez loin pour elle, « Selon Elle ». Ce film reste inachevé, comme l’est sa vie.
Kamila Ould Larbi: 37 ans, informaticienne de formation et banquière de profession. Elle est passionnée par la photographie et l’écriture, deux moyens d’expression qui lui permettent de transmettre sa sensibilité et son ressenti à son environnement. Elle aime redécouvrir ses images à travers le regard des autres, que ce soit des portraits ou des photos de rue, d’où l’intérêt naissant pour le documentaire photographique ou cinématographique.
Jeudi 20 février 2020 : 18h00 – 20h00
Projection court métrage (Damné) et présentation de livre (Précaire!) – Mustapha Belhocine
Projection et présentation de livre
Court métrage: « Damné » (2019) de Mustapha Belhocine
En présence du réalisateur
Il s’agit d’une maraude urbaine, autour du Centre Georges Pompidou, dans le quartier de Beaubourg, « là où tout a commencé », et ce à travers la déambulation d’un personnage : Kamel.
Présentation du livre « Précaire! » de Mustapha Belhocine
Présentation et vente dédicace
Extrait :
« Je m’en souviens, comme si c’était hier, j’étais au fond de la classe, en cours de philosophie et je n’étais pas très attentif. C’était, pour moi, une attitude assez paradoxale. J’étais, en effet, dans une filière technique et je rejetais tous les cours qui me le rappelaient : gestion, compta. Les cours communs aux autres filières dites « normales » – philosophie, histoire -, m’enthousiasmaient : elles me rappelaient, pendant une heure ou deux, que je n’étais pas un jacko en échec scolaire. C’était une heure de philo perdue dans un océan d’heures techniques, au cas où j’aurais oublié que je n’étais pas dans une filière légitime. C’est pourtant pendant un cours sur l’allégorie de la caverne de Platon qui aurait pu être dispensé dans n’importe quel lycée parisien de filière générale, que je me rappelais ma pauvreté. Les poches vides, je regarde par la fenêtre, je rêvasse – philo coefficient 1 en bac technique, je m’en tamponne -, pourtant j’ai l’intention de m’inscrire en sociologie, à l’université René Descartes Paris V. Mais bon, je n’y pense pas, il faut que je me trouve un boulot… »
Mustapha Belhocine
Écrivain, sociologue, chroniqueur, musicien, réalisateur, diplômé en sociologie à l’EHESS (École des hautes études en sciences sociales), Mustapha Belhocine cultive une passion pour la littérature, le cinéma, la musique et l’histoire, tout en étant sensibles aux questions sociales, en particulier à la précarité.
Né en août 1973 de parents kabyles, dans le Paris populaire et multiculturel du 19ème arrondissement, c’est sur les contreforts du Djurdjura qu’il a été initié à la poésie et à la pratique musicale. C’est dans une bibliothèque municipale de Belleville, qu’il découvre la littérature, à travers les textes par Kateb Yacine, Mouloud Feraoun et bien d’autres. Muni d’un crayon et d’un petit carnet dont il ne se sépare jamais, c’est l’époque des premiers textes, des premiers poèmes. C’est à la lecture de John Fante et de Charles Bukowski qu’un jour il choisit de devenir écrivain.
Samedi 21 mars 2020 : 15:00 – 17:00
(Reporté) Expo jeune artiste: des visages et des lieux à ma passion – Oumaima Louafi
Oumaima Louafi: Licence en architecture (2017) au Département d’Architecture d’Alger. Préparation du diplôme d’architecture (en cours) à l’Ecole Polytechnique d’Architecture et d’Urbanisme. Exposition dans les couloirs de l’Ecole Normale Supérieure de Bouzaréah (2016).