Projection court métrage (Damné) et présentation de livre (Précaire!) – Mustapha Belhocine

Jeudi 20 février à 18hOO

Projection et présentation de livre

Court métrage: « Damné » (2019) de Mustapha Belhocine

En présence du réalisateur

Film     Filmm

Il s’agit d’une maraude urbaine, autour du Centre Georges Pompidou, dans le quartier de Beaubourg, « là où tout a commencé », et ce à travers la déambulation d’un personnage : Kamel.

Présentation du livre « Précaire! » de Mustapha Belhocine

Présentation et vente dédicace

Liv

Extrait :
« Je m’en souviens, comme si c’était hier, j’étais au fond de la classe, en cours de philosophie et je n’étais pas très attentif. C’était, pour moi, une attitude assez paradoxale. J’étais, en effet, dans une filière technique et je rejetais tous les cours qui me le rappelaient : gestion, compta. Les cours communs aux autres filières dites « normales » – philosophie, histoire -, m’enthousiasmaient : elles me rappelaient, pendant une heure ou deux, que je n’étais pas un jacko en échec scolaire. C’était une heure de philo perdue dans un océan d’heures techniques, au cas où j’aurais oublié que je n’étais pas dans une filière légitime. C’est pourtant pendant un cours sur l’allégorie de la caverne de Platon qui aurait pu être dispensé dans n’importe quel lycée parisien de filière générale, que je me rappelais ma pauvreté. Les poches vides, je regarde par la fenêtre, je rêvasse – philo coefficient 1 en bac technique, je m’en tamponne -, pourtant j’ai l’intention de m’inscrire en sociologie, à l’université René Descartes Paris V. Mais bon, je n’y pense pas, il faut que je me trouve un boulot… »

Mustapha Belhocine 

Sssss

Écrivain, sociologue, chroniqueur, musicien, réalisateur, diplômé en sociologie à l’EHESS (École des hautes études en sciences sociales), Mustapha Belhocine cultive une passion pour la littérature, le cinéma, la musique et l’histoire, tout en étant sensibles aux questions sociales, en particulier à la précarité.
Né en août 1973 de parents kabyles, dans le Paris populaire et multiculturel du 19ème arrondissement, c’est sur les contreforts du Djurdjura qu’il a été initié à la poésie et à la pratique musicale. C’est dans une bibliothèque municipale de Belleville, qu’il découvre la littérature, à travers les textes par Kateb Yacine, Mouloud Feraoun et bien d’autres. Muni d’un crayon et d’un petit carnet dont il ne se sépare jamais, c’est l’époque des premiers textes, des premiers poèmes. C’est à la lecture de John Fante et de Charles Bukowski qu’un jour il choisit de devenir écrivain.