Films documentaires des ateliers de création dédiés aux femmes algériennes (1)

Jeudi 23 janvier à 18h00

En présence des réalisatrices

Affiche

Le rideau الستار de Kahina Zina: 

E'sitar, Kahina Zina1 (2)

Kahina comprend dès l’enfance qu’elle est une condition, cependant elle en ignore les raisons. Elle nous raconte un chemin de vie, une quête jonchée de questionnements et de ressentiments. Peur, colère, usure, espoir, sagesse… Elle doute, cherchant des réponses à travers ses histoires, ses souvenirs et ceux de sa soeur Mouna, de son amie
Yasmine ; dans d’autres récits, dans d’autres lieux. Pouvoir vivre en paix en tant que femme dans un monde où les hommes lui ont appris sa condition.

Kahina Zina: Née en 1984 à Alger, Kahina Zina y grandit, y étudie, y travaille et y vit depuis toujours. Ingénieur de formation, elle travaillera pendant plus de 7 ans dans des multinationales de l’énergie et de la construction en qualité de Cost & Project Controller. En 2017, Kahina Zina quitte définitivement le monde de l’entreprise pour devenir enseignante dans une école alternative spécialisée dans l’accompagnement d’adolescents en situation d’échec scolaire et social. Habitée par une colère quant aux différentes injustices, une colère qu’elle sait commune, elle fréquente les milieux militants et s’intéresse particulièrement aux luttes féministes en Algérie. Elle constate que les luttes militantes ne sont pas suffisamment documentées, voire parfois méconnues ou inaccessibles au grand public. Elle décide de participer à une résidence d’écriture de films documentaires ; elle y comprendra que l’Histoire se documente à travers les petites histoires et réalisera son premier film documentaire E’sitar.

Zina

 

Dis moi Djamila, si je meurs comment feras-tu ? يا جميلة قوليلي، لوكان نموت كيفا تديري  de Leïla Saadna :

Ya Djamila, Leila Saadna3

El Ghorba. C’est là où vont les hommes. Rarement les femmes. Un endroit incertain, intérieur, loin de la terre, loin de la mère aussi, un point qui fait mal ici et là-bas et ce à travers les générations. El ghorba a un envers, celui des
femmes qui restent et attendent de génération en génération, de part et d’autre.

Leïla Saadna: est réalisatrice de films documentaires et artiste visuelle. Elle vit et travaille à Alger. Après des études en arts plastiques à Paris, elle s’est orientée vers la réalisation de projets documentaires engagés et poétiques. Elle a travaillé sur plusieurs films en tant que réalisatrice et/ou cadreuse – monteuse. Ses projets s’intéressent à des parcours de vie en lien avec « El Ghorba », l’exil, celles de femmes et d’hommes impactés par l’histoire de l’immigration et ses traumatismes. Enfant de l’immigration postcoloniale, elle décide de venir interroger le réel en habitant Alger et en travaillant à partir de son histoire personnelle et familiale.

Leila

 

Nnuba نوبة de Sonia At Qasi-kessi :

Nnuba, De Sonia

Nnuba (À tour de rôle), est l’appellation donnée à une très vieille organisation sociale d’entraide féminine qui consiste à faire paître le bétail du village à tour de rôle. Ce film traite de cette pratique instaurée par les bergères d’un village de Bouzeguene, dans les hautes montagnes kabyles. Chants, confidences, poèmes, récits de vie, rires et pleurs ponctuent et accompagnent cette activité pastorale où la vie et la mort se côtoient, se célèbrent et se réconcilient.

Sonia At Qasi-kessi: Née en 1982 à At Ferrache un village de montagne en Kabylie, Sonia Kessi se distingue depuis quelques années par son travail photographique. C’est après ses études d’économie qu’elle décide d’acheter une brebis et de sortir dans les champs plus souvent avec les bergères de son village. Elle commence un travail photographique qu’elle appellera « La Nnuba des Bergères ». Chaque cliché révèle des personnes et des situations qui nous regardent. Loin du folklore, de la tradition bucolique kabyle, elle nous invite à poser avec elle les germes d’un regard désaliéné sur soi. Sonia a suivi également deux cursus, en Lettres françaises modernes et classiques. Pour gagner sa vie elle travaille comme écrivain public à Bouzeguene, cultive son potager et élève ses brebis.

Sonia